La situation était loin d'être marrante pour moi en ce moment-même, avant je rigolais, je profitais de la vie, rien ne paraissait triste, tragique pour moi. Et là, je me retrouvais dans cette salle blanche, avec cette odeur des différents médicaments pour me rappeler que j'étais à l'hôpital. Ce lieu que je détestais temps, je n'y avais pas mis les pieds depuis très longtemps, la dernière fois je devais avoir huit ans, à cause d'une mauvaise chute. Mais là, c'était à cause d'un fou, qui n'avait pas hésité à me tirer dessus, quel avait été son délire ? Je n'en sais rien et autant vous dire que je ne préfère même pas y penser. J'avais subi une opération pour déloger la balle qui s'était emprisonnée dans mon épaule. J'avais perdu beaucoup de sang d'après ce que j'avais compris et j'allais devoir rester un bon bout de temps. Mais je voulais rentrer chez moi. Déjà cinq jours que j'étais ici, je n'avais même pas vu mon petit-ami, je n'avais aucune nouvelle, je ne savais même plus ce qui se passait autour de moi, j'étais comme coupée de la réalité, coupée du monde. Je détestais cette situation, je me sentais si prisonnière, j'aurais donné n'importe quoi pour sortir.

Je regardais le mur en face de moi, le regard vide, je ne savais pas du tout comment prendre ce que venait de m'arriver, d'habitude j'ai toujours le bon mot pour nommer une situation, toujours les bonnes émotions et là, rien du tout ! La seule chose qui me venait en tête était : C'est un miracle je suis en vie. C'est vrai certaines personnes mourraient, mais moi j'ai la chance d'être encore vivante, en un seul morceau. Je décidais d'appeler une infirmière qui arriva aussitôt. Je veux sortir maintenant ! Encore faible et pourtant j'étais déterminée à vouloir sortir. Vous ne pouvez pas ! Un long soupire se fit entendre dans la chambre. Alors je veux mes affaires, je veux que l'on me donne mon téléphone. Privée de portable, pour que je me repose, je lui avais demandé avec un ton sec. Mademoiselle Leroy vous devez vous reposer. Voilà ce que j'entendais sans cesse. Je soupirais et lui faisait un signe de la main de partir.

Il y a quelques heures, je me trouvais encore à la fête que ma famille organiser, mais en un rien de temps, tout avait changé. Alors que Maïssa quittait la fête je l’avais suivi pour lui demander de rester. Je ne voulais pas qu’elle me laisse seule avec tous ces journalistes. J’aurais voulu partir, mais je me disais que je le devais également à Marissa. Elle avait souvent été présente pour moi autant que Maïssa l’avait été également. Alors que je sortais à l’extérieur, j’eu à peine le temps de créer « attention » qu’un coup de feu retenti. Je me jetai sur Maïssa prenant ainsi sa main essayant de la garder éveillé, mais rien à faire elle sombra. Affolée, je criais aux invités d’appeler une ambulance et sous le choc, je pris le corps de ma sœur dans mes bras espérant qu’elle était toujours en vie. Ce n’est que quelques minutes que les ambulanciers arrivèrent sur place. Sous le choc, je ne laissai personne toucher, ma sœur et les ambulanciers eurent du mal à me faire lâcher prise. C’est seulement lorsque je perdis connaissance que je cédai. À mon réveille, je me trouvais à l’hôpital et Marissa était à mon chevet. Me devança, elle m’annonça ; « Elle est en salle d’opération. La balle s’est logé dans son épaule, mais ne t’inquiète pas, les médecins ont bonne espoir qu’elle s’en sorte sans rien. » Soulagée, je me recoucha dans mon lit et dormis encore quelques heure.
Voilà maintenant cinq jours que Maïssa était à l’hôpital et j’allais lui rendre visite tous les jours. Lorsque les médecins nous avaient annoncé qu’elle était en bonne voie vers la guérison, je lui avais acheté un gros nounours en peluche. Seulement, ce n’était pas ce qu’elle voulait. À chaque visite, elle me demandait sans cesse son téléphone ou encore son ordinateur pour voir les nouveautés, mais je ne voulais pas. Je voulais qu’elle se repose, mais aujourd’hui, j’avais cédé, mais avant que je ne rentre dans la chambre, je vis une infirmière entré et j’écoutai la conversation. « Je veux sortir maintenant ! » Je me mis à rire puisqu’elle voulait vraiment sortir de cette chambre. « Vous ne pouvez pas ! » « Alors je veux mes affaires, je veux que l'on me donne mon téléphone. » À peine avait-elle prononcé cette phrase que je me mis à rire. J’avais justement son téléphone dans mon sac et son ordinateur. « Mademoiselle Leroy vous devez vous reposer. ». Toujours en train de rire, lorsque je vis l’infirmière sortir, j’entrai dans la pièce toute souriante et regarda ma sœur. « Coucou toi !! Regarde ce que j’ai là … » Tranquillement, je sortis sont téléphone et le lui tendis.

Je n'étais pas toujours tendre avec les infirmières, surtout ces deux derniers jours, j'avais besoin de prendre l'air, surtout moi qui détestait rester enfermer, voir la lumière du jour, sentir le soleil sur ma peau, le vent faire virevolter mes cheveux, c'était un besoin essentiel, sans ça je devenais complètement folle. Alors il m'arrivait qu'elles me crient dessus elles-aussi, alors je m'énervais encore plus, j'étais loin d'être la meilleure patiente de l'hôpital. Mais ce n'est pas tout, la nuit je ne peux pas me reposer comme je le veux, il y a toujours cet homme dans la chambre à côté qui se met à crier toute les nuits, au début je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il disait, mais cette nuit à force de me concentrer pour le comprendre j'avais enfin compris. Il appelait son chien, qui se nommait Tobby. Alors rapidement j'en avais déduis que ce gars n'était pas très net. Enfin ce n'était pas le plus important, une fois de plus je venais de m'engueuler avec l'une des infirmières, lui faisant remarquer que j'avais besoin de mon portable, mais la réponse qu'elle me donnait, était toujours la même : il vous faut du repos. J'en avais assez de me reposer, je n'étais pas le genre de fille à m'apitoyer sur mon sort et dormir durant des jours parce que l'on m'avait visé avec une arme. C'est certain je devrais m'inquiéter, me demander pourquoi j'ai été visée, mais franchement je n'avais pas cette question en tête pour le moment. Je remarquais ma soeur entrer. Coucou toi !! Regarde ce que j’ai là …  Elle commença à sortir mon téléphone ainsi que mon ordinateur. Miracle ! Un grand sourire se dessina sur mes lèvres. Mon dieu tu me sauves, j'allais finir par devenir folle. Folle était même un petit mot, dès qu'elle les déposa non loin de moi, j'attrapais mon téléphone que j'allumais. Tu vas bien ? Dis-je en fixant tout de même mon téléphone, tapant mon code, je continuais d'attendre qu'il finisse de s'allumer je levais rapidement la tête. Ni toi, ni Marissa n'a prévenu Matthias hein ? Il serait déjà venu me voir, s'il avait été prévenu, et je doutais que Marissa ait tenté de l'appeler, elle ne l'aimait tellement pas. Et ma petite soeur n'y avait peut-être pas pensé ? Après tout je pouvais comprendre.

Une fois dans la chambre, je regardai autour de moi pour voir ce qu’il y avait, mais je ne vis rien de très réjouissant. Remarquant une chaise près du lit de Maïssa, je m’y installai et observa ma sœur durant quelques instant. Lorsque je l’avais vue se faire tirer dessus, mon monde c’était comme écrouler. J’étais proche de ma sœur et vivre sans elle était impensable. Cela aurait été la même chose si la cible avait été Marissa. Depuis que nos parents était partie pour l’Amérique, mes sœurs était ma famille, ma seule raison de vivre. Seulement, être témoin d’un drame que celui-ci fut très traumatisant pour moi. En une fraction de second, en entendant la détonation, plusieurs scène d’une passé pas si lointain me revint à l’esprit. Mon histoire en Espagne n’était pas encore finie et elle me suivait encore et elle me suivrait surement toujours. « Mon dieu tu me sauves, j'allais finir par devenir folle. »Voyant Maïssa sauter sur son téléphone me fit rire. Elle ne l’avait pas eu durant cinq jours et pour elle, c’était sa vie. Elle ne partait jamais sans lui et l’avait toujours sur elle. Encore pire, elle le trainait avec elle-même dans des endroits inhabituel… « Alors ? Contente de retrouver ton portable ? » Juste en la voyant jouer avec son téléphone, regarder les nouveautés j’eu ma réponse. « Tu vas bien ? » Je la regardai tranquillement en me disant qu’elle allait plutôt bien pour une fille qui s’était fait tirer dessus quelques jours plus tôt. « Oui je vais bien, mais tu m’a fait un de ses frayeur ! Ne recommence plus jamais ça tu veux ! » Je lui fis un énorme câlin puis me réinstalla sur la chaise. « Ni toi, ni Marissa n'a prévenu Matthias hein ? » Matthias était le copain de Maïssa et même si elle sortait avec lui, je le trouvais un peu bizarre. « M*rde ! Je savais que j’avais oublié quelques choses. Je souris timidement espérant qu’elle me pardonnerait cet petit oubli. Le pire, c’était que c’était vrai. Le soir même j’avais perdue connaissance et il m’avait gardé une journée à l’hôpital. Après l’état de ma sœur me préoccupait plus que tout et m’avait fait oublier tous mes autres engagement. Et lorsque j’étais à la maison, j’étais toujours sur les nerfs dès qu’un petit bruit se faisait entendre. Je n’avais même pas penser d’appeler Matthias.

Mon portable allumait, je commençais déjà à me jeter sur tous les messages que j'avais pu recevoir, en supprimant directement quelques uns que je trouvais sans importance. Alors ? Contente de retrouver ton portable ? Je bougeais légèrement la tête pour lui affirmer à quel point j'étais heureuse. Je répondais donc à toute vitesse à mes messages et mes emails, afin de me consacrer à ma petite soeur. Oui je vais bien, mais tu m’a fait un de ses frayeur ! Ne recommence plus jamais ça tu veux ! Je laissais un petit sourire se dessiner sur mon visage, les gens paraissaient tous inquiets pour moi, je pouvais ainsi remarquer pour qui j'étais importante, cela me faisait plaisir de recevoir des visites, recevoir des cadeaux. Ne t'inquiètes pas Pretty Chucky, il en faut plus pour m'achever ! Je savais que j'étais solide, dès ma plus jeune enfance, j'avais toujours su résister, n'étant presque jamais malade, et lorsque je tombais, que j'avais une égratignure, je ne pleurais pas, je sentais une douleur bien évidemment, mais je résistais.
Je lui avais demandé si elle avait appelé Matthias, bien qu'il avait du apprendre la nouvelle concernant cette agression. M*rde ! Je savais que j’avais oublié quelques choses. Donc elle n'avait pas prévenu Matthias ? Je soupirais, restant dans la lune quelques instants, mais je revenais rapidement à la réalité. Tu n'oublies jamais rien habituellement ! Je trouvais même cela étrange, elle qui n'avait pas l'habitude d'oublier les choses, et son petit air timide qu'elle avait pris pour m'annoncer qu'elle avait oublié. Qu'est-ce qui s'est passé ? Marissa t'a dit de ne pas l'appeler ? Je savais bien de quoi Marissa était capable, elle n'a jamais aimé Matthias, alors qu'elle recommande à Maélie de ne pas l'appeler, cela ne m'étonnait vraiment pas.