Je m'en voulais terriblement, je n'avais pas su la protéger comme il se le devait. Ma rage s'était emparée de moi à nouveau et je voulais tout casser dans mon immense villa. Les flash-backs de la soirée me revenait par bride. Je suis là près d'elle, lui souriant gentiment, rigolant. Puis je m'éloigne, j'entends un coup de feu, je me retourne et ne la vois plus. Elle a disparu. Ce salopard allait payer ce qu'il avait fait, ça, c'était sûr. Maïssa ne méritait pas qu'il lui arrive ce genre de choses, c'était vraiment une fille vraiment exceptionnelle. Le pire c'était sans doute que les médecins refusent qu'on la voit. Tous les jours j'étais allé à l'hôpital et tous les jours on m'avait refusé l'accès à sa chambre. Mais aujourd'hui, étrangement, les médecins m'avaient autorisé à aller la voir. J'étais là, devant sa porte, un bouquet de fleurs à la main. La porte blanche me fit froid dans le dos, c'était décidé, je n'aimais vraiment pas les hôpitaux. Je poussai doucement la porte après voir toqué. Dans la pièce d'une blancheur éclatante, je découvris mon amie, s'ennuyant à mourir sur son lit d'hôpital. Elle avait l'air fatiguée et fragile. Mon regard devait parler pour moi, il devait traduire mon mal-être de la voir là, sans personne. Tentant de la rassurer, je lui fis un sourire compatissant. Elle avait de la chance d'être encore en vie, elle avait perdu énormément de sang. D'ailleurs, aujourd'hui encore, j'avais peur pour elle. Je déposai le bouquet dans un vase sur sa table de chevet et allai lui déposer un tendre baiser sur le front. « Alors ma belle, tu nous as fait une grosse frayeur tu sais ? A moi en tout cas... ». Je lui pris doucement la main et la serrai avec affection. J’espérais que personne ne nous verrez, je n'avais pas envie que la rumeur comme quoi nous formions un couple se rependre de nouveau. Vraiment pas. Après avoir regarder chaque coins de la pièce, je reportai mon attention sur la belle qui se tenait devant moi. Si seulement j'avais su la protéger. Mais maintenant il était trop tard pour regretter, la seule chose qui restait à faire, c'était coincé ce salaud. Mais bon, l'essentiel c'est que Maïssa soit en vie, pour le moment.

Avez-vous déjà mangé à l'hôpital ? Et bien je peux vous dire que c'est loin d'être un restaurant gastronomique, heureusement pour moi, ma petite soeur avait pensé à m'apporter des paquets de gâteaux, comme ça je ne mourais pas de faim. Et je n'avais aucune visite, à part deux : Marissa et Maélie. Je voulais voir des têtes différentes. J'avais même demandé à mon médecin, lorsqu'il passait les matins et les soirs pour voir si j'allais bien, s'il n'y avait aucun problème avec ma blessure. Pourquoi je ne vois que mes soeurs ? Derrière ses lunettes, son stylo en main qu'il faisait tourner, il leva les yeux en ma direction. Vous n'avez pas fait une chute dans les escaliers, vous vous êtes pris une balle je vous rappelle ! Alors par mesure de précaution, la police nous a demandé de limiter les visites. Limiter les visites ? Je soupirais, franchement c'était du n'importe quoi, on m'aurait jeté en prison, cela aurait été plus marrant. Tout ira bien ! Je n'en étais pas certaine, car pour moi les journées étaient longues, je ne savais pas du tout comment m'occuper ! Un après-midi j'avais même commencé à m'amuser à compter mes cheveux, vous vous imaginez ? Lorsque je suis arrivée à « 200 » j'ai arrêté, car cela me donnait mal à la tête.
Cinq jours, mais pour moi cela voulait dire : un siècle ! J'entendais toquer à la porte, perdue dans mes pensées, je levais doucement la tête en direction de la porte et je remarquais mon ami Lùkas, mais comment il avait fait pour entrer ? J'apercevais le bouquet qu'il tenait dans ses mains, il était magnifique, j'adorais tellement les fleurs. D'ailleurs il avait fallu que je sois à l'hôpital pour en recevoir autant. Alors ma belle, tu nous as fait une grosse frayeur tu sais ? A moi en tout cas... J'eus un petit rire, je le laissais prendre ma main. Tu le savais au fond de toi que je n'allais pas mourir, s'il y a un truc à savoir, c'est que même en cas d'apocalypse je serais la dernière à mourir ! Je préfère prendre tout cela positivement, si je commençais à voir les choses négativement, à m'inquiéter, me poser trop de questions concernant le tireur, j'allais finir par sombrer dans un état second, en mode dépressif et je ne voulais absolument pas ça. Comment tu as fait pour rentrer ? Tu les as payé ? Tu as dit que tu étais mon frère, mon mari, mon cousin ? A part mes soeurs je suis condamnais à ne voir personne d'autre. J'étais vraiment heureuse de voir une nouvelle tête dans ma chambre.