Il y a deux semaines, alors que j'étais allongée sur mon lit d'hôpital, après avoir reçu une balle dans l'épaule, ma petite soeur m'avait appris que mon petit-ami m'avait quitté, me laissant la lettre qu'il avait rédigé avant de partir de Monaco, car oui il est retourné dans sa ville natale, il m'a clairement dit que s'il restait avec moi, il ne finirait jamais par évoluer, alors le problème venait de moi ? Je me suis posée beaucoup de questions. Enfin ma soeur était désolée pour moi, d'ailleurs à ma sortie de l'hôpital, elle a tenu à bien veiller que tout se passe bien pour moi, que je ne me sente pas seule. C'est tellement aimable, mais je lui ai souvent expliqué que j'allais bien, car j'ai toujours eu cette faculté en moi, d'aller bien, même après une rupture, d'enfouir tout ce que je ressens au fond de moi, de mettre tout en silence et d'avancer. On m'a souvent dit que ce n'est pas la meilleure des solutions, que je devais craquer. Mais comme j'ai toujours dit, je suis différente de tous les humains présents sur cette Terre, je ne veux pas être comme les autres, mon caractère est presque indéchiffrable. Et depuis ces deux semaines, je vais bien, j'ai même repris le travail.
C'est d'ailleurs dans mon bureau que j'étais en ce moment-même, étant au troisième étage j'adorais regarder à travers les énormes vitres, j'avais une belle vue et j'en profitais pour regarder les passants, une tasse de café au lait dans la main, je grimaçais même en remarquant qu'il était trop sucré. Je n'avais pas envie de travailler, étonnant non ? J'ai jamais aimé travailler, je déposais ma tasse sur le bord de mon bureau, perchée sur mes hauts talons, je sortais de mon bureau, pour aller me balader à travers les grands couloirs de l'agence, le bon moyen de rencontrer certaines célébrités, des mannequins. Un grand sourire sur mes lèvres, je repérais dans le hall d'entrée, un jeune homme, plutôt charmant, je m'approchais de lui, je lui tendais la main. Maïssa Leroy, vous avez besoin d'un renseignement ? Il me serra la main, avant de me dire qu'il avait rendez-vous avec un agent, je l'attirais alors jusqu'à mon bureau, lui disant qu'il était préférable de patienter dans mon bureau, mais en plus je pouvais lui offrir un meilleur café, que celui de la machine qui réside dans le hall. […] C'est comme ça qu'après dix minutes de discussion, on avait fini par s'embrasser, se retrouver à moitié nu sur le canapé de mon bureau, prenant du plaisir. Voilà comment j'exprimais ce que je ressentais, je préférais regoûter à ma liberté, m'amuser, penser au positif et non au négatif de la situation vis-à-vis de ma rupture. Alors que mes lèvres étaient collées sur les siennes, j'entendais toquer à la porte, mes sourcils se froncèrent, je levais la tête en direction de la pendule, remarquant qu'il était midi. Hum... deux minutes ! Ma petite soeur, elle se trouvait derrière la porte, je devais déjeuner avec elle, ici, dans mon bureau, elle avait du passer chez le traiteur avant de venir, on avait fixé le rendez-vous il y a deux jours et j'avais perdu la notion du temps depuis ce temps-là. J'attrapais mon haut que j'enfilais, je remettais mes cheveux en place, murmurant à l'homme sexy de se dépêcher de se rhabiller. J'atteignais la porte, l'ouvrant je faisais un petit sourire à ma soeur, poussant ma conquête dehors et innocemment je décidais de dire. Ma petite soeur adorée ! Tu arrives tôt non ? Je la laissais donc passer pour entrer.