cinq ans
Alors que mes sœurs se trouvaient respectueusement à leurs cours de danse et de piano, moi je me trouvais dans ma chambre. J'avais fait tout une scène à ma mère pour ne pas aller à mes cours de gymnastique. Je n'avais que cinq ans lorsque je les ai commencés, mais il y avait des filles que se moquait de moi. Lorsque j'étais jeune, je n'étais pas très jolie, bien que ma mère fasse tout pour me rendre présentable. J'avais les cheveux mêlés et le teint très pâle. Enfin selon les autres gamins, j'étais belle à faire peur, du coup, je faisais tout pour rester à la maison, j'étais même prête à faire croire que j'étais malade, mais après quelques temps, le coup des boutons, ne marchait plus et je devais participer quand même. C'est seulement après plusieurs cours, que j'ai commencé à aimer ça. J'étais même l'une des meilleures. Sur ce point par contre, ce n'étais pas très différent. Même à cinq ans, je savais déjà bien parler et mon développement psychomoteur était très bon. Donc déjà jeune et j'étais super doué. C'est pour cette raison que ma mère en profita quelques peu. Ayant soif d'argent comme mon père, mais également de reconnaissance, elle m'inscrivit à des concours de surdoué, alors que j'étais seulement en deuxième années. Dès qu'il y avait un concours, elle en profitait pour m'y faire participer, mais grâce à mon père qui était plus à l'écoute de ses filles que l'argent, il force ma mère à arrêter, car je n'avais plus le temps pour les études, même si ce n'était pas un problème pour moi. Tout ce que j'apprenais me restait en mémoire. Alors, je peux dire que comparer aux autres filles de mon âge, je n'ai pas vraiment eu une enfance très normale. Ce qui fait que par la suite, j'ai tout fait pour me faire discrète. J'adorais ma mère et mon père, mais par moment leur attitude me faisait peur et rester caché était le seul moyen pour moi de ne plus participer à des concours stupides. Je voulais faire ce qui me plaisait point barre.

dix ans
Bien que je ne veuille plus faire de concours, j'avais tout de même accepté de continuer la gymnastique pour faire plaisir à ma mère. Je l'aimais beaucoup comme mon père et c'était le seul moment où elle m'encourageait et venait me voir durant mes compétitions. Elle était trop occupée trop occuper par monter son agence que prendre soin de ses filles. Un jour, je lui avais même lancé qu'elle devrait engager une nounou. Et je l'ai regretté par la suite et j'ai été punie durant une semaine, mais ça ne me dérangeait pas plus qui fallait. J'étais toujours dans ma chambre de toute manière. En grandissant, j'avais commencé à prendre les études aux sérieux. J'étais devenue un petit rat de bibliothèque. À côté, il y avait Maïssa qui ne prenait rien au sérieux et Marissa et se forçait à toujours bien faire les choses. Pour moi c'était naturel. À ma naissance, j'avais héritée d'un cerveau, même si parfois, j'aurais voulu hérité de la beauté de maman. C'était mes deux sœurs qui en avaient hérité, pas moi. Alors, étudier pour moi et bien faire les choses étaient une façon pour moi de me sentir bien dans ma peau. Je savais que niveau intellectuelle j'étais imbattable. Mon père aurait voulu que je devienne une grande avocate, mais ce n'était pas dans mes projets. Au lycée, durant un projet d'art plastique, je devais faire une muraille qui représentait mes passions et sans y comprendre quelques choses, j'avais eu cent pour cents. Je ne pensais même pas avoir un quelconque talent en art. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé par cette matière. Pour moi c'était plus l'écriture. Dès que j'avais appris à écrire correctement, j'avais commencé à m'inventer des histoires et j'avais même réussi à écrire un petit livre pour enfant. Rien de bien compliquer, deux pages avec aucune illustration bien sûr. Je ne pensais pas être doué en dessin. Ainsi, mes nouvelles passions commencèrent à faire leurs apparitions. Je me découvris un talent fou pour le dessin, la peinture et surtout l'écriture qui était ma grande passion à seulement quatorze ans.

quartoze ans
Et puis il y avait les manies de Maïs à s'attirer les ennuis. Puisque la différence d'âge n'était pas très grande, on s'entendait à merveille et c'était mon modèle. Je voulais lui ressembler, elle m'avait même surnommé Pretty Chucky. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi elle m'avait surnommé ainsi et ce n'était surement pas pour une ressemblance avec Chucky, il me faisait vraiment peur et qu'il était une poupée tueuse. Ce point, elle le savait très bien. Un jour, je lui demanderais surement pourquoi ce surnom. Bref, je voulais faire comme elle. Je voulais me rebeller moi aussi. J'en avais marre d'être une rat de bibliothèque et être enfermé dans ma chambre. Je voulais sortir, faire la fête. Être comme tout le monde, pas une surdoué. Au moment où Maïs allait sortir pour une fête, je m'étais également glissé hors de ma chambre pour la suivre, mais elle m'arrête immédiatement. « Pretty Chucky, je te défends de faire comme moi, ce que je fais c'est très... » Je lui coupai immédiatement la parole et lui balança à mon tour ; « Arrête avec ce surnom débile ! Et je sais très bien, que c'est mal ce que tu fais, il y a juste à regarder ce que les journalistes osent dire de sur toi ! » Je savais qu'elle faisait ça que pour une raison. Attirer l'attention, mais aussi de se venger des parents. En entendant ma réplique, elle se mit à rire puis elle continua ; .« Tu sais ce que l'on devrait se faire demain Pretty Chucky, une journée shopping, juste toi et moi avec la carte bancaire de papa. » Là, elle venait de me prendre par les sentiments. Faire du shopping avec elle s'était le rêve. Elle était vraiment douée niveau du style. C'est même elle qui m'avait trouvé un style avec les années. Alors que tout allait bien et que je m'enlignais pour un métier de mannequinat avec l'aide de mes sœurs et ma mère, du jour au lendemain, j'appris qu'ils partaient à New York afin de s'occuper de leur agence. Comme je n'étais pas encore majeure, j'avais le choix de les suivre, mais comme mes amis étaient ici et mes sœurs aussi, je décidai d'aller sous la tutelle de Marissa, au moins jusqu'à ma majorité.

vingt ans
Une fois ma majorité atteinte, je me suis inscrite à des cours d'art et lettre à l'étranger. Je ne voulais plus rester à Monaco. Je voulais voir du pays, voyager. En même temps de prendre des cours d'art, j'avais choisi des cours en langues justement pour approfondir mes connaissances. J'étais partie en Espagne pour apprendre mes cours. Mes parents n'étaient pas du tout d'accord et Marissa n'ont plus. Il y avait eu que Maïssa qui m'avait soutenue et qui m'avait aidée à convaincre mes parents. J'avais toujours été une fille sage et niveau des études, j'étais très douée. Alors, à seulement dix-huit, je quittai le nid familiale pour l'Espagne. J'avais entendu parler de l'école et les États-Unis ne m'intéressaient pas du tout. Après quelques mois ici, je me fis quelques amis, donc un petit copain. Au départ, c'était le parfait amour. Il était romantique, m'offrait des fleurs de temps à autres et m'amenait souvent au restaurant. Il ne connaissait pas mes origines. Enfin c'était ce que je pensais au départ puis, cela arriva après quelques mois. J'aurais dû le voir venir, mais j'étais trop aveugle. Je ne voulais pas rester en Espagne. Je devais rentrer à la maison, mais comme le dire à mes parents. J'avais trop honte. Je ne pouvais pas. Un soir, alors qu'il n'était pas là, je fis rapidement mes valises et quitta mon appartement pour me rendre à l'aéroport. J'y étais resté qu'un an, mais je ne voulais plus le voir. J'avais trop peur. Je voulais oublier cette histoire. À peine étais-je de retour à la maison, mes sœurs m'annoncèrent que les parents ne comptaient pas revenir et qu'ils avaient finalement ouvert une agence à Monaco. Marissa en était devenue la gérante et Maïssa y travaillait comme styliste, ou plutôt comme conseillère en image. Toute la famille y travaillait sauf moi. Je n'avais pas du tout envie, car cette agence l'avait détruite. Je n'avais encore rien dit à mes sœurs, j'avais simplement recommencé à vivre normalement essayant d'oublier ce qui s'était passé en Espagne. Je m'étais réinscrite en arts et lettres, profile langue à l'université, mais ensuite, je me fis approché par Marissa et Maïssa. Elle voulait que je devienne la tête d'affiche de l'agence à Monaco. En fait c'était l'idée des parents. Ils pensaient que mettre la plus jeunes des filles et la plus brillantes ferait bonne figure et aiderait à effacer les frasques de Maïssa. Pourtant, à contrecœur, j'acceptai, mais sous mes conditions. Mes études passaient avant tout, mais la photographie m'attirait également, vu que c'était une forme d'art. Je suis une fille qui touche à tout et qui veux essayer de nouvelles choses. Durant les séances, j'observai les professionnels et garda en mémoire tout ce que je devais savoir. Photographe pourrait être intéressant, comme futur emploi...