Réveillé aux aurores comme toujours j’avais du mal à dormir, depuis que j’avais appris pour ma malformation j’avais du mal a accepter la nouvelle. Pas que je me pensais invincible, au contraire, le nombre de fois que j’ai subi des fractures lors d’entrainements ou de compétition ne ce compte plus. C’est le risque de pratiquer un sport dangereux, mais j’aime ça, j’aime cette monté d’adrénaline que me procure chaque combat. Enfin de me calmer, je m’installai dans mon salon afin de faire une scène de yoga, rien de mieux pour se vider la tête. Normalement, ça fonctionne bien, mais cette fois-ci rien à faire, j’arrivais pas à me vider la tête. Après m’être laissé tomber sur le canapé derrière moi, j’entendis la petite sonnerie de mon iPhone pour me prévenir que je venais de recevoir un SMS. C’était Gab’ si quelqu’un pouvait bien me changer les idées c’était elle, mon amie d’enfance, ma meilleure amie, mais aussi la fille que j’aime, même si je n’ose pas lui dire, je ne veux pas perdre son amitié, elle est trop importante pour moi. Alors je lui répondis :

Ok pas de problème j’arrive.

Après lui avoir répondu, je me changeai avant de partir, j’enfilai une paire de jeans assez simple, usée au niveau des genoux et un t-shirt tout ce qu’il y avait de plus simple. Je ne savais pas trop de quoi elle voulait me parler, elle disait qu’elle voulait me dire quelque chose de très important, j’arrêtai pas de me demander ce qu’elle pouvait bien vouloir me dire, c’est ce qui remplaça mes préoccupations à propos de ma santé lors de mon trajet pour le parc où elle m’avait donné rendez-vous. J’avais pris ma moto afin de m’y rendre, après l’avoir stationné à l’entrée du parc. Je parcourus le parc des yeux afin de trouver Gabriella, elle était installée sur un banc, seul. Je ne pus m’empêcher de faire un petit sourire, elle était vraiment belle. Je m’assis à côté d’elle, comme j’étais intrigué par son SMS : « Salut toi, ça va ? C’est quoi t’as de si important à me dire ? » Il n’avait pas pu s’empêcher de remarquer le regard de celle-ci vers le parc, mais surtout qu’elle semblait préoccupée.

Si quelqu’un m’avait dit ce matin en me levant que j’allais devenir père, je ne l’aurais jamais cru, la seule personne avec qui j’avais eu une relation sexuelle était Gabriella et elle n’était pas enceinte, enfin pas à ma connaissance. Jamais je n’aurais pensé qu’en me rendant au parc aujourd’hui, cela changerait le restant de mes jours. J’étais donc là, dans un parc à côté de ma meilleure amie, à qui je venais de demander si elle allait bien et qui me répondait un simple, pas si pire, à cet réponse j’aurais du me douter qu’il se passait quelque chose, que quelque chose n’était pas normal. Mais bon, je suis jeune et stupide parfois, surtout quand vient le temps de comprendre les femmes, mais quel homme les comprend vraiment ? Bref, moi je suis répondit un simple : « Ça va. » C’est la suite des choses qui se corsa, elle se mit à me parler de cette nuit, il y a quatre mois où l’on s’était réveillé dans le même lit, je ne comprendrais pas trop pourquoi elle me revenait là-dessus après quatre mois ! Le lendemain j’aurais compris, mais là ça fait quatre mois, plus besoin d’en parler ! Mais, j’hochai de la tête pour dire que je m’en souvenais.

La suite, je sais pas trop si j’ai vraiment compris, les mots qui se sont imprimés dans ma tête sont : enceinte et père. Elle pensait que j’étais le père ou elle en était sûre ? Elle devait en être sûre, sinon elle ne viendrait pas m’en parler, enfin elle ne m’en parlerait sûrement pas en disant que j’étais le père. Je savais pas trop quoi dire, je vous l’ai dit, je suis un gars, un jeune homme qui ne connaît rien encore de la vie, enfin rien du fait de devenir parent. Il aurait aimé se sauver en courant, mais ce n’était pas son genre, c’était sa meilleure amie, plutôt la fille qu’il aimait et elle attendait un bébé, notre bébé. Elle avait besoin de moi. Je passai mon bras dans son dos, afin de l’approcher de moi et je dis la seule chose qui me vint naturellement : « Ça va aller… je te laisserais pas tombé, Gabriella. » C’était rare que je l’appelai par son nom complet, j’utilisais toujours simplement Gab’ lorsque je lui parlais, mais là, j’étais sous le choc et le prénom complet semblait sortir plus naturellement que le surnom. Peut-être que je devrais lui dire que je l’aime, qu’on formera une famille, qu’elle viendra habiter dans ma villa, avec moi et mes deux chiens. Que je m’occuperais d’elle et du bébé! Mais ce n’était peut-être pas le moment pour ça. Je me sentais tellement idiot, muet, ne sachant pas quoi dire pour la rassurer, simplement à la tenir contre moi, essayant de la rassurer par ce geste simple et rempli d’amour…

Je la serrais contre moi, jamais je ne l’aurais laissé tomber, ce n’était pas mon genre. Surtout, que Gabriella était importante pour moi, très importante, donc si elle attendait un bébé, mon bébé, je serais là pour elle, jusqu’à la naissance et après. Je l’aimais, même si je ne lui avais pas encore dit, je l’aimais, c’est pourquoi je l’entourai de mes bras quand elle se blottit contre moi. Elle me remercia de rester auprès d’elle et du bébé, elle n’avait pas à le faire et c’était normal. « C’est normal voyons, je t’aime, je ne vais pas te laisser seul avec un bébé qui est aussi mon bébé. » J’avais parlé sans réfléchir, sans me rendre compte que je lui avais dit que je l’aimais.

Il fallait parler, il fallait décider de ce qu’on allait faire, après tout, je n’étais pas pour la laisser seul, et aussi je voulais savoir ce qu’elle savait à propos du bébé après tout je venais de l’apprendre et elle avait vu un médecin pour sa grossesse. Je lui demandai donc : « Depuis quatre mois… tu sais son sexe? Il est en santé? Toi tu vas bien? » J’avais passé le stade du choc, pour passer en mode préoccupé, préoccupé pour elle. Je voulais être sur qu’elle allait bien, qu’elle était en forme, que tout se passait bien durant sa grossesse, après tout il y en a qui sont très malade, enfin qui ont beaucoup de nausée, bien que je ne m’y connais pas trop sur le sujet. « Est-ce que quelqu’un d’autre est au courant? » J’allais devoir en parler à mon père, il était vraiment un bon père et il serait comment m’aider, me conseiller, nous conseiller. Enfin, je l’espère. Il m’a toujours soutenu, alors pourquoi il ne le ferrait pas là? « Tu veux venir habiter chez moi? Comme ça je pourrais t’aider, veiller sur toi… et le bébé… » J’étais sincère, j’avais vraiment envie qu’elle vienne habiter chez moi afin de l’aider, ma villa était grande, alors il y avait bien assez de place pour Gabriella ainsi qu’un bébé. Je pourrais bien faire une chambre d’enfant avec l’une des chambres vides de ma villa. Gabriella et moi on pourrait la peinturé, peut-être en bleu si c’est un garçon ou vert? Bref, je sais pas trop pourquoi, mais d’un coup je me sentais vraiment bien, je ne pensais plus à ma malformation cardiaque, je ne pensais qu’à ma possible future famille, nouvelle famille. Je m’imagine même en train de jouer dans ce même parc au ballon ou aux balançoires avec mon enfant ainsi que Gabriella qui serait avec nous…

Spoiler:

Je lui avais dit que je l’aimais, je m’en rendais juste compte quand elle m’avoua qu’elle aussi m’aimait, c’était un soulagement. Je n’avais pas pensé lui dire ainsi, mais avec la situation, il n’y avait pas plusieurs façons de lui dire. Après qu’elle m’a dit qu’elle m’aimait, je passai mon doigt sous son menton afin de relever son visage et l’embrassa, comme j’avais envie de faire depuis un moment chaque fois que je la voyais. « Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire ça. » Je lui adressai un sourire, puis lui posa quelques questions à propos du bébé. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais content que ça soit un garçon, qu’il soit en parfaite santé aucun problème. Je n’aurais pas aimé que mon fils ait un problème cardiaque pour moi, mais il était peut-être trop tôt pour le savoir de toute façon. Puis elle me dit qu’elle n’avait que quelques nausées, mais qu’elle allait bien. « C’est normal que je m’en préoccupe, je tiens à toi et le moindrement que tu te sens mal, peut importe l’heure, le jour tu m’appel. » Oui, oui je le sais, voilà mon côté protecteur qui se réveille. J’ai toujours été ainsi avec les personnes que j’aime, Gab’ toi s’en être rendu compte avec le temps !

Je lui avais demandé si d’autres étaient au courant, pas pour être méchant, avec de mauvaise intention, mais seulement pour savoir. Elle me répondit que seuls ses parents et moi étions au courant. Il allait devoir le dire à mon père, « Va falloir que j’en parle à mon père, aussi. » Je pourrais lui demander de m’accompagner, mais d’un côté j’aime mieux l’annoncer seul à mon père, cela serait peut-être plus simple, je ne sais pas trop comment mon père va réagir, je ne crois pas qu’il va très mal réagir, malgré tout j’aime mieux lui dire seul. Ensuite, je suis sûr qu’il voudra voir Gabriella, il l’aime beaucoup, je suis sûr qu’il va nous proposer son aide ! Je lui proposai ensuite de venir vivre chez moi. Elle accepta, je lui adressai un sourire. « Je t’aiderais à faire tes valises si tu veux, pour que t’ailles tout à porter de main ! » Il ne savait pas trop si elle voudrait dormir dans sa chambre, mais bon ce n’est pas comme s’il ne l’avait jamais fait. Je me rendis compte que je n’avais pas posé une des questions importantes : « L’accouchement… c’est prévu pour quand ? Ils t’ont dit que ça serait pour quel mois, quels jours envions ? » J’avais déjà entendu dans des films que les femmes qui disaient le jour précis où elles allaient accoucher, mais bon c’est peut-être pas comme ça dans la « vraie vie » !